Alors que le prélèvement à la source est maintenu pour entrer en vigueur en janvier 2019, un régime transitoire est prévu par la Loi de Finances. Cette loi fait de 2018 une année fiscalement intéressante mais qu’en est-il du déficit foncier en 2018 ? Les travaux engagés dans un bien en location sont-ils intéressants sur le plan fiscal ? Quintésens fait le point.
Le déficit foncier permet de réduire ses impôts. Or, avec le régime transitoire prévu pour 2018, la réduction d’impôts normalement possible devient problématique car les revenus de 2018 ne seront pas imposés. Le mécanisme du déficit foncier devient inopérant. Toutefois, pour encourager les contribuables à engager des travaux et à pérenniser l’activité des sociétés du bâtiment, une loi de finances rectificative du 5 décembre 2017 vient modifier le système. Ainsi est prévu que la moyenne des frais engagés pour des travaux d’entretien et de rénovation en 2018 et 2019 sera déductible des revenus fonciers de 2019.
Rappel : définition du déficit foncier
Vous êtes propriétaire d’un (ou de plusieurs) bien(s) que vous louez ? En parallèle des loyers que vous percevez, vous payez des charges de propriété (travaux, coût d’entretien de la copropriété, taxe foncière…). Si, lorsque vous déduisez ces charges (hors intérêts d’emprunt) des revenus fonciers bruts perçus, le résultat est négatif, alors vous êtes en situation de déficit foncier. Une partie de ce déficit foncier est imputable sur le revenu global (au maximum 10 700 euros). Si le déficit est supérieur aux 10 700 euros, l’excédent est à imputer aux revenus fonciers pendant une dizaine d’années. Grâce au déficit foncier, il est possible de réduire ses impôts : c’est un outil de défiscalisation intéressant quand il est bien utilisé.À lire aussi : Comment déclarer ses revenus locatifs ?